Se ballade [PV]

Rachel resta silencieuse et regardait avec un air compatissant Jeffrey. Elle pouvait savoir ce que cela faisait d'être ainsi. D'avoir l'impression d'être coupable de quelque chose que l'on ne pouvait pas prévoir. Fallait il croire au destin? Ou fallait il plutôit rester sur notre décision en croyant que nous seuls étions les coupables? Voila ce qui fusait dansla tête de Rachel. Si elle aussi n'avait pas énervée son père il serait parti plus tôt et de ce fait il ne se serait pas trouver à cet endroit . Elle resta silencieuse tout le long de la prise de parole de Jeffrey, se mettant à sa place. C'était une chose assez facile pour elle, car elle pouvait ressentir la même chose. Bien sur, les circonstances avaient été autre pour elle mais le résultat était le même. Se sentir coupable de la mort d'un être cher était quelque chose auquel l'être humain ne devait pas avoir à faire face. Cette sensation avait tendance à enfermer Rachel dans une sorte de bulle ou elle craint tout le monde et n'ose s'attacher à personne de peur de le voir un jour partir aussi précipatemment que son père avait pu le faire. D'un côté elle s'en voulait d'avoir été comme elle l'avait été ce jour là mais d'un autre côté elle en voulait à son père d'être passé par là à ce moment. Mais plus elle y réfléchissait plus elle se disait que ce n'était de la faute à personne. Comment aurait elle pu savoir coment cela allait se passer? Comment son père aurait il pu savoir quand se evant ce matin là, il ne verrai plus sa famille? Elle regarda Jeffrey et même si elle éprouvait beaucoup de peine à l'égard de ce sujet de conversation, elle se mit à lui répondre:

"Non ne t'excuse pas, tu n'as pas le droit de te sentir coupable. On peut pas savoir ce que nous réserve notre avenir. Comment tu aurais pu savoir que ce type aurait fait du mal à ta soeur? Comment aurais je pu savoir que je ne verrai plus mon père le soir même. Je ne pense pas que de la haut, ils soient heureux de voir leurs êtres chers se torturer l'esprit comme nous le faisons."

Oui... Mais, je ne peux m'empêcher de me dire, que si je n'aurais jamais parler de ma soeur à ce gars, il ne serait rien arrivé...

Jeff commençait à se sentir mal à l'aise, à force de parler de ce sujet. Il ne parla pas, il n'avait plus envie de discuter tout à coup. Ils continuèrent à marcher, dans le silence absolue. Le hasard faisait bien des choses. S'il n'aurait jamais rencontré l'étrangleur dans ce bar malfamé, rien ne se serait passé. Et s'il n'aurait jamais décidé d'aller se promener ici, il n'aurait jamais rencontré Rachel et ils n'auraient jamais discuté de la mort de Ketty et du père de Rachel. Et si ce n'était pas le hasard? Juste une question de destin, une rencontre déjà toute organiser pour les faire se rendre compte de quelques choses...
Jeff se râcla la gorge et demanda à Rachel:

Tu crois au destin?

Rachel écoutait Jeffrey parler. Ils semblaient être tous les deux sur le même point. tous les deux étaient perdus, tous les deux se sentaient coupables de la mort de leurs proches. Rachel se mit à réfléchir à ce qu'elle pourrait répondre à Jeff pour le rassurer que ce n'était pas sa faute et qu'il n'avait pas à s'en vouloir, mais elle ne parvenait pas à trouver de réponses. Pourquoi? Parce que tout simplement elle aussi se sentait coupable de la mort de son père et savait trés bien que lorsque les personnes essayent d'être gentilles avec vous en vous rassurant, ne connaissent pas ce que vous ressentez au plus profond de vous. et vu qu'elle savait ce qu'il pouvait ressentir à cet instant, Rachel préféra rester silencieuse. Elle rabaissa son regard pour le poser une nouvelle fois sur le sol, ils continuaient leur marche mais dans une ambiance autre que ce qu'ils avaient pu entammer auparavant. rachel n'osait pas engager un autre sujet de conversation, elle se mit à penser que jamaiselle n'aurait du parler de ça. Maitenant ils étaient tous les deux perdus et rachel avait infligé à Jeffrey de mauvais souvenirs auxquels ils devaient tenter de s'échapper. cependant, elle l'entendit lui demander si elle croyait au destin. Rahel fut hésitante avant de répondre.

"Je sais pas. Tu crois que tout est planfié? Que notre vie est déja tracé et que quoi qu'on fasse on ne peut pas y échapper?"

Dans un sens Rachel y croyait, mais dans un autre elle se mit à penser qu'il y avait aussi une séries d'évènements dans une vie et qu'il fallait apprendre à y faire face. Elle se demandait pourquoi Jeff lui avait posé cette question. Mais elle ne le fit pas parraître, attendant sa réponse avant de lui faire part de son véritable point de vue.

Il attendit la réponse de Rachel toujours dans le silence. Il la vit hésitante, peut-être qu'elle aussi ne savait pas quoi croire. Jeff avait toujours eu l'impression que même le plus infime des détails aurait pu lui apprendre quelques choses sur la vie. Un simple passant dans la rue, une inscription sur un mur, les paroles d'une chansonnette, tous ces éléments passant inaperçu peuvent toujours nous faire nous rendre compte de quelques choses. Mais, souvent, les gens finissent par les ignorer, et "ratent" des choses qui auraient pu leurs en apprendre beaucoup. Il écouta attentivement, comme à son habitude, la réponse de Rachel et répondit sur un ton un peu neutre, mais qui s'expliquait par les souvenirs qui venait de resurgir:

Bah... En quelques sortes oui... C'est même peut-être la seule chose à laquelle je crois vraiment.

C'était vrai, Jeff ne croyait pas en gros chose. Il avait abandonné l'idée de "l'amour éternel" depuis pas mal de temps, et n'avait jamais voué un culte à une religion quelconque, contrairement à ses parents. Le destin était la seule chose auquel il s'accrochait encore...

Rachel regardait devant elle. Elle ne voulait pas risquer de se prendre un poteau ou autre chose alors alors qu'elle discutait de quelque chose de sérieux avec Jeffrey. C'était bizarre, d'habitude lorsqu'on discute avec une personne étant à la fac la discussion se limitait à connaître les passions de l'autre personne. Rachel n'avait jamais eu ce genre de conversation avec une autre personne. Mais cela lui plaisait bien, elle sentait qu'elle ne devait pas avoir de retenu dans ce qu'elle pouvait dire à Jeff. Ils semblaient être pareils tous les deux, enfin pas totalement. Mais ce genre de conversation plaisait beaucoup à Rachel, elle se sentait différentes des autres pompom girls, elle ne passait pas son temps à essayer d'être populaire mais plutot à discuter de tout et de n'importe quoi. Elle écouta alors la réponse de Jeffrey avec grande attention et porta son regard vers lui. Elle comprennait qu'il puisse croire au destin, aprés tout est ce qu'ils se seraient un jour rencontrés si il n'y en avait pas. Mais cette idée que tout était planifé d'avance effrayait Rachel.

"C'est quelque chose qui me fait peur. J'ai peur de m'emfermer dans quelque chose que je ne pourrais de toute manière pas changer. Peur de me dire que ma vie est déja tracée et que quoi que je fasse je ne pourrais pas échapper à mon sort"

Il comprenait ce que Rachel pouvait ressentir, et c'était quelques choses de parfaitement humain. On naît, on vit, on meurt... C'est peut-être triste à dire. Enfait, lui aussi, il avait un peu peur de ce que lui réservait avenir. Mais cela ne l'empêchait pas de vivre, au contraire, il n'avait pas envie de se morfondre, chaque instant peut être une chance de toujours être vie, surtout pour Jeffrey, qui prenait beaucoup de risque avec la drogue et les ennuis qu'il avait. Il lui dit:

Je comprend... Mais, c'est la vie, tout le monde est dans le même cas. Mais, ça ne sert à rien de s'inquièter...

Jeff eut soudain peur de ne pas avoir choisie le bon terme. Elle avait tout de même perdu son père du jour au lendemain, et il ne faudrait surtout pas qu'elle s'inquiète! Il se rattrapa alors:

Enfin... Je veux dire que... L'avenir ne nous réserve pas forcément des mauvaises choses... Il y a des hauts et des bas...

Jeffrey avait une nouvelle fois raison lorsqu'il disait que c'était la vie. Aprés tout nous sommes tous né pour mourir un jour, mais Rachel avait du mal à accepter la mort encore. Elle n'aurait pas voulu que son père parte de cette façon, pour elle il devait vieillir et elle devait encore passer du temps avec lui. Elle se sentait abandonnée depuis qu'il n'était plus là. Elle avait l'impression d'être rejetté du monde et de ne plus avoir aucun repère. C'est comme si une partie d'elle était partie en même temps que son père l'avait laissé. Elle se mettait aussi à la place de sa mère, perdre son mari de cette manière, si cela avait touché Rachel de cette façon, elle ne savait pas comment elle aurait réagit. Sans doute, encore plus mal qu'elle ne le faisait à présent. Elle resta silencieuse à la première remarque de Jeffrey et elle le regarda lorsqu'il lui dit que la vie ne réservait pas que des mauvaises choses. Puis elle regarda à nouveau le sol avant de rajouter sur un ton neutre:

"J'aimerai être aussi optimiste que toi. Mais je pense que j'ai dépassé mon quotas de bonnes choses dans la vie. ça fait 5 ans qu'il ne m'arrive que des malheurs et je ne sais pas si un jour je vivrai de bonnes choses"

C'était étrange la manière dont elle arrivait à se ocnfier à Jeffrey, qui était, il y a peu, encore un inconnu à ses yeux. Mais sans pouvoir l'expliquer elle se sentait bien avec lui.

Jeffrey ne sut pas trop quoi dire. Certes, il comprenait, une nouvelle fois, ce que Rachel pouvait ressentir. Il faut dire que lui aussi, il n'était plus très aidé. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été très heureux. La dernière fois remontait peut-être à il y a 3 ou 4 ans. Lui aussi, il avait peur de ne plus jamais connaître le bonheur. Cependant, il espérait pouvoir tout recommencer à LA. Il lui suffisait seulement d'arrêter la drogue et d'arrêter d'avoir des ennuis, bref, de tout reprendre à zéro. Pour l'instant, ça avait l'air de bien commencer. Mais, ça avait toujours bien commencer.
Il adopta un air triste et dit:

Je sais... Il y a des jours où... Je pense pareil. Mais, il ne faut pas perdre espoir...

Rachel marchait mais en même temps, elle se tenait les main. le froid à cause de la pluie et cet air vif faisait qu'elle était congelée. de plus la discussion qu'ils avaient tous les eux n'avait pas pour but de lui remonter le moral même si elle aimait beaucoup avoir ce genre de conversation avec Jeffrey. Elle avait trouvé en lui un confident peut être et elle en avait eu besoin. Elle n'avait pas voulu l'embêter avec toutes ces histoire mais au fur et à mesure de la conversation, ils en étaient venus à se raconter leur secret. Rachel regarda ensuite jeffrey qui venait de lui dire qu'il fallait garder espoir. Elle se mit alors à penser qu'elle avait bien fait de le rencontrer, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance mais ne savait pas comment. peut être une intuition, qui sait. Elle se contata alors de répondre à sa réponse par un mince sourire.

"Je vais essayer"

Elle rebaissa la tête et continua à marcher en sa compagnie. Elle avait envie de changer de sujet, pour que la conversation prenne une autre tournure mais ne trouvait pas encore de nouveau sujet de conversation. C'est ainsi qu'elle se dit qu'ils n'avaient pas encore parlé de leurs connaissances. Elle releva alors la tête et lui demanda en souriant, et en espérant qu'il comprenne son envie subite de changer de sujet:

"parlons de choses moins tristes à présent. Tu t'es fait des amis ici?"

Jeff fut satisfait lorqu'il entendit que Rachel esserai de ne pas perdre espoir. Il était heureux d'avoir put la consoler ou lui donner un bon conseil, il aimait se sentir utile. Malgré ses apparences de "bad-boy" pendant quelques années, Jeff était un brave garçon avant. Il réussissait bien ses études, était assez serviable. Mais c'était effondré le jour du meurtre de sa soeur.
Il écouta Rachel et comprit qu'elle avait envie de changer de sujet, d'ailleurs, lui aussi, il en avait envie. Il dit alors:

Ben... J'ai rencontré quelques personnes... Gabriella Monsmerly, Lola Gavin, de la fac, je sais pas si tu connais...

Jeffrey se sentait bien avec Rachel. Il avait bien l'impression d'avoir trouvé quelqu'un de confiance. Et, cela lui manquait, même à Atlanta, où il n'avait personne à qui se confier.
Il avait un peu froid, alors il fourra ses mains dans ses poches et prit une grande inspiration. Il recommençait à ne passe sentir très bien dans son assiette.

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