Se ballade [PV]

Jeff commença à se sentir un peu mieux, heureusement, il pourra donc rester un peu plus longtemps avec Rachel. Il arrêta instinctivement de joué avec ses manches et scruta un peu l'océan, tout en écoutant la réponse de Rachel. Le bateau qui allait amarer lui fit penser que son père avait bossé un petit moment dans ces docks... Son père, a qui il n'avait pas adressé la parole depuis bientôt 3 ans. Tout ça avait commencé quand sa demi-soeur s'était fait assassiner par l'étrangleur, au tout début qu'il trainait dans les quartiers sombres... Son père lui en a voulu d'avoir fréquenter l'assassin de la fille. C'est là qu'il était définitivement partit de chez lui. Il répondit à Rachel, essayant de paraître le plus normal possible.

Je joue du banjo. Je pourrais t'apprendre... Enfin bon, ça fait pas mal de temps que je n'en fais plus.

Rapidement, il détourna la tête, pour ne pas qu'elle voit la peine qui c'était dessiné sur son visage.

Rachel regardait l'ensemble du paysage. La pluie commençait à être moins forte, heureusement. Tout deux étaient trempés comme des chaussettes (je sais pas si on dit comme ça chez toi aussi mdr). Mais même si ils étaient malades, c'était par choix. Tout le monde vous disez que vous aviez le choix dans votre vie, pour votre future carrière ou encore pour votre vie. Mais il y a des imprévus qui font les choix ne servent plus à rien. Les accidents de la vie, c'est ainsi que Rachel vivait à présent au jour le jour, elle ne voulait plus planifier quelque chose alors qu'il pourrait ce passer un incident qui viendrait tpout compromettre. C'est bizarre pour une pompom d'avoir cet état d'esprit, d'habitude elles font toutes attention à leur réputation ou autre mais Rachel se souciait bien peu des ragos qui pouvaient fuser sur elle. Qu'on dise ce que l'on veut, elle saura y faire face. Elle écouta la réponse de Jeffrey et fut un peu déçue qu'il lui dise qu'il avait arrêté le banjo. Elle se mit à penser que c'était peut être du au fait qu'il était nouveau et qu'il n'avait pas encore pu reprendre ses activités. Elle garda le même air sympathique, qu'elle avait lorsqu'elle discutait avec une personne et elle répondit:

"C'est chouette le banjo, ben si ça te dérange pas ta proposition m'intéresse. Au moins je saurai faire autre chose que danser"

Elle se mit à rire, plaisanter sur elle même était bien. Au moins on ne faisait de mal à personne. Elle n'avait pas remarqué qu'il avait adopté un air plus trsite, c'est donc de manière innocente qu'elle lui demanda:

"Tu comptes reprendre quand même un jour?"

Finalement, Jeff ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait... Rachel n'avait plus de père, il avait été tuer lors d'une fusillade auquel Jeff aurait très bien plus participer pendant les périodes les pires de sa vie... Lui, avait un père, vivant et en bonne santé, et il ne faisait même pas d'effort pour entretenir de bons rapports. Le monde était plein de paradoxe de ce genre, que l'on ignorait tout simplement, l'espèce humaine n'avait pas envie de s'embêter avec ce genre de "détails". Il répondit sur un ton toujours aussi courtois et gentil:

Il faudrait déjà que je me déniche un banjo, mais si tu es ok, je suis ok!

Il eut alors envie de se racheter un banjo, peut-être qu'il en retrouverait un pas trop chère. Ca l'aiderait peut-être à arrêter la drogue, ça compenserait.

Alors comme ça tu danses?

Rachel se remit à sourire aprés que Jeff lui dit qu'il fallait qu'il s'en déniche un. Ce ne serait pas difficile à trouver dans une ville comme Los Angeles. Les boutiques fusaient dans cette ville. Il suffisait de contourber une rue ou vous aviez des magasins pour que vous en trouviez une autre pleine de magasins elle aussi. Les touristes trouvaient toujours leur bonheur ici. Il faut dire qu'ils n'étaientles seuls. Lorsque vous aviez quelque chose à chercher il était facile de se procurer n'importe quoi ici.

"Je suis sure que si tu cherches bien tu trouveras. C'est la cavernie d'Alibaba cette ville"

Elle se mit à rire. Finalement, elle arrivait à vaincre sa timidité petit à petit. C'est vrai que lorsqu'elle ne connaissait pas la personne avec qui elle discutait, il était difficile de la faire rire ou encore de la faire bavarder sur tout et n'importe quoi. Mais au fur et à mesure qu'elle parlait, on pouvait sentir qu'elle était plus à l'aise. Elle regarda Jeffrey et se remit à sourire lorsqu'il continua en lui demandant si elle dansait. C'est vrai elle avait oublié de le mentionner.

"Et oui je suis une pompom girl. C'est étonnant n'est ce pas? Moi aussi j'ai du mal encore"

Ah! C'est cool ça... Je te verrais peut-être à un match un de ces quatres...

Il lui sourit. Il avait l'impression qu'elle se sentait plus à l'aise qu'au début de leur conversation, ce qui n'était pas si mal. Il se dit qu'il irait peut-être s'acheter un banjo, mais il était déjà à sac niveau argent. La drogue, le loyer, les frais d'inscriptions à la fac, ça allait être dure de joindre les deux bouts.

Bon, j'essairais de m'en retrouver un alors...

Il regarda alors le ciel, surpris, la pluie commençait à se calmer. Il poussa un soupire de satisfaction; ils arrêterons de... disons "prendre l'eau". Il jeta un coup d'oeil à Rachel, elle semblait elle aussi avoir remarquer que la pluit se calmait.

Rachel regardait toujours en riant Jeffrey. C'est vrai qu'on ne devait pas s'attendre à ce qu'elle sorte qu'elle était une pompom, mais pourtant, elle en était bien une et adorait danser. Eme se sentait comme couper du monde et se sentait aussi serviable. Il faut dire qu'en dansant pour encourager une équipe, elle sentait qu'elle n'était pas toute seule dans son coin et qu'elle participait à une bonne cause. Elle se contenta de lui sourire lorsqu'il lui dit qu'il aurait l'occasion de la voir à un match.

"Oui, d'ailleurs on en a un dans pas longtemps. Si ça te dit de venir, tu seras le bienvenue"

Elle se remit à lui sourire et regarda devant elle. Elle l'entendit lui dire qu'il essaierait de trouver un nouveau banjo. Cela lui faisait plaisir qu'il s'y remette. Elle aimait savoir que ses amis allait de l'avant et ne se laissaient pas abattre. Elle était contente de les voir heureux et essayait toujours de comprendre leur problème pour les aider.

"Le temps se calme, on va pouvoir sécher maintenant."

Enfait, ce que ressentait Rachel lorsqu'elle était sur le terrain pour encourager les basketteurs pouvait un peu s'apparenter à ce que ressentait Jeff lorsqu'il jouait du banjo sur scène. Plus rien n'avait d'importance pour lui, à part jouer comme il faut. Il passa un main dans ses cheveux trempés, et frissona, il commença à sérieusement geler, à rester là, sans bouger. Il était heureux de prendre cet initiative finalement, ça lui referait un passe temps, plutôt que de légumer des heures sans rien faire. Il regarda Rachel et lui dit toujours aussi gentiment:

Oui, j'essairai de venir...

Il se leva, et tendit une main à Rachel, pour l'aider à se lever et dit sur un ton plein d'enthousiasme:

Lèves-toi, on va marcher un peu, ça nous réchauffera...

Rachel fut contente d'apprendre que Jeffrey essaierai de venir. Cela lui faisait plaisir, qu'une personne avec laquelle elle s'entendait bien, vienne voir un des matchs. Bien sur il y avait toujours du monde pour cette occasion mais c'était plus plaisant de voir un visage connu. Certes il y avait toutes les pompom girls et les basketteurs mais c'était pas pareil. Pour Rachel, mis à part Beverly et Nathan, les autres personnes de l'équipe étaient plus des connaissances que des amis. D'ailleurs, elle n'avait pas trop d'ami si on regardait bien, mais elle ne s'en portait pas plus mal.

"Merci"

Lui répondit t'elle aprés qu'il lui eut énnoncer cette phrase. Puis l'air se fit plus glacial, aprés la pluie l'air est toujours plus vif. Elle fut surprise de voir Jeff se lever. peut être qu'il en avait assez de parler avec elle, elle avait du mal à comprendre. Mais tout devint plus clai lorsqu'il lui tendit sa main pour l'aider à se lever et qu'il lui proposa d'aller marcher. Elle lui prit alors la main et se leva toujours souriante:

"D'accord je te suis"

On a qu'à marcher encore un peu le long des docks, dit-il en l'entraînant avec lui.

Il lâcha sa main et ils marchèrent en silence. Le vent était glacial, maintenant, et la mer était encore bien plus déchainée. Il se sentait mieux, beaucoup mieux. Peut-être que la présence de Rachel lui remontait un peu le moral. De temps à autre, il regardait Rachel, elle semblait se sentir bien elle aussi, malgré le froid. Il avait soudain l'impression de sentir plus fort, dans un meilleur état d'esprit que d'avant de venir se promener ici. Il regarda à nouveau Rachel et en souriant dit:

Tu as quel âge en fait toi?

Une fois debout, Rachel lacha la main de Jeffrey. Elle se mit à ses côtées et marchait elle aussi en sa compagnie. Il avait bel et bien raison, marcher permettait de les réchauffer un peu. De plus, c'était assez agréable, aprés la pluie il n'y avait personne sur le port et ils pouvaient ainsi profiter de l'espace. Marchant de manière silencieuse, elle tourna la tête vers Jeffrey lorsqu'il lui demanda quel âge elle avait et elle lui répondit en souriant:

"J'ai 19 ans et toi?"

Elle se doutait qu'ils avaient le même âge ou alors qu'ils n'avaient pas beaucoup de différence. Cela se voyait dans leur façon de se parler. Mais elle se mit à réfléchir, il lui avait dit qu'il viendrait voir un match, cela devait donc signifier qu'il était à la fac aussi elle préféra s'en assurer tout de même.

"Tu es en quelle section à la fac?"

Moi, j'ai eu 21 ans y'a pas longtemps... Le 4 plus précisément.

Il lui sourit une nouvelle fois avant que son regard ne s'échappe vers l'océan. Il le contempla alors un moment, lorsqu'il entendit la question de Rachel et répondit d'un ton un peu absent, toujours sans la regarder:

J'suis en section économie.

Il commença à se sentir comme... flotter. En ce moment, ce genre d'impression lui arrivait souvent. L'expression "être à côté de ses pompes" collait donc à merveille avec son état d'esprit. Il n'était plus lui; il était un simple spectateur de ses actes.
Il lui fallu quelques courtes minutes pour revenir sur Terre, et il se rendit compte que Rachel le regardait un étrangement suite à ce moment... disons "d'absence"...

Rachel regardait Jeff lorsqu'il lui répondit qu'il venait d'avoir 21 ans. Elle put également apprendre que cela était tout récent en plus, elle lui dit alors sur un ton enthousiaste:

"Bon anniversaire en retard alors"

Elle fit ensuite comme lui, c'était machinal, lorsquequelqu'un regardait dans une direction elle faisait de même. Mais au ton avec lequel il venait de lui répondre à propos de sa section, elle détourna son regard pour le regarder une nouvelle fois. Il semblait être sur une autre planète. Rachel adopta alors un regard assez curieux, se demandant ce qu'il se passait.

"Oula t'es fatigué toi à ce que je vois"

Elle se mit à rire, histoire de détendre l'atmosphère. Bien sur elle savait que ce n'était pas cela, il n'avait pas l'air dans son assiette. On aurait dit qu'il avait des soucis.

Hein? Ouais, j'crois qu'un peu de repos me fera du bien...

Il bailla, contre sa volonté et opta pour un petit sourire, l'histoire de rassurer Rachel, qui avait l'air un peu inquiète de son état. Et par politesse, il s'excusa d'avoir bailler à bouche déployée, ce n'était pas très galant pour un jeune homme...

Hum, pardon, ça m'a echappé, j'suis mort de fatigue...

Il mentait, c'était évident. Depuis qu'il avait débarqué à LA, il n'avait fait que de dormir ou rester assis à ne rien faire. Il fallait vraiment qu'il arrête la drogue, ça devenait grave. Il avait l'impressios, que s'il retouchait à un banjo, il n'allait pas être capable de faire une note juste. Il se demanda alors comment des génies comme Hendrix ou Zappa arrivait à faire de l'aussi bonne musique avec ce qu'ils ingurgitaient. La drogue ne devait pas être pareil...

Rachel regardait toujours Jeffrey avec un air curieux. Elle se demanait ce qu'il se passait dans sa tête. Elle l'écouta alors la rassurait orsqu'il lui disait qu'il était mort de fatigue. C'est alors qu'elle adopta un sourire et qu'elle regarda l'ensemble de l'océan alors qu'ils marchaient. Lorsqu'elle était plus petite, elle venait souvent avec son père ici. C'est pour cela qu'elle venait souvent seule à cet endroit. Elle s'y sentait en sécurité même si il n'était plus de ce monde. Elle eut un léger regard triste mais personne ne pouvait le voir. Son air habituel était à la base triste, on ne pouvait donc pas voir lorsqu'elle était ailleurs ou pas. Elle reagarda à nouveau Jeff lorsqu'il s'excusa d'avoir bailler et lui dit avec un petit sourire :

"T'nquiète pas je comprend, tu es nouveau, tu n'es pas familiarisé avec les lieux. Et en plus tu discutes avec une fille qui doit te saouler plus qu'autre chose"

Elle se mit à rire. Surtout aprés sa dernière remarque. C'était peut être vrai, on ne savait jamais. Parfois vous avez l'impression que quelqu'un vous apprécie et serait prêt à devenir votre ami et vous vous rendez compte qu'en fait on vous poignarde dans le dos.

Jeff rit lui aussi. Il aimait bien ces gens, qui prêchent le faux pour savoir le vrai... Alors que, bien au contraire, il ne s'ennuyait pas du tout avec elle. C'était mieux que ses loisirs habituels. Il lui fit part de son opinio avec un sourire amical:

Nan, dis pas ça! Au contraire, c'est un plaisir de discuter avec toi!

Il la regarda un moment, pour dire que cela faisait un moment qu'ils discutaient, il n'avait encore bien eu le temps d'observer son physique. N'osant pas non plus croire qu'il la dévisageait, il préféra détourner son regard et regarda l'océan.
Il imagina alors son père, débarquer des marchandises d'un bateau. Il se demanda alors ce qu'il devenait, il n'y avait pas réfléchie depuis bien longtemps. Mais, ce n'était pas pour autant qu'il irait revoir ses parents. Ce que lui avait fait son père, était pour lui impardonnable. Et ce que Jeff avait fait à son père était également impardonnable...

[J'adore ta nouvelle bann^^]

Rachel était quelqu'un de drôle quand elle se sentait bien avec quelqu'un. Elle appréciait et cherchait à se montrer avant tout comme une fille pleine de joie de vivre, envers qui il est difficile de voir ses peines. Pour l'instant, personne ne lui avait posé de questions sur son passé, mais elle savait trés bien qu'un jour il referait surface. On ne peut ni échapper à son passé ni à son avenir. Nous sommes ce que nous sommes grâce à notre passé. Bref, elle écouta la réponse que Jeff lui donna et fut heureuse d'entendre que cela lui faisait plaisir de discuter avec elle. A cet instant, elle se dit qu'elle venait de se faire un nouvel ami. Ellle continua alors à sourire et lui répondit avec un ai qui exprimait bien qu'elle était contente de sa réponse:

"Merci c'est un plaisir aussi"

Elle s'apperçut qu'il la regardait, se demandant ce qu'il lui passait par la tête elle ne disait rien. Elle ne préférait pas lui faire remarquer. Elle détourna alors son visage vers le large, un rayon de soleil traversait les nuages. Enfin, un peu de soleil, même si il n'était pas trés chaud, il ne pourrait qu'être le bienvenue. En l'espace de deux semaines, le temps s'était nettement rafraichi. Rachel commença à frissoner dans ses vêtements mouillés. Elle regarda une nouvelle fois Jeffrey et lui demanda:

"T'as pas froid toi?"

Heu... Je commence légerement à geler, dit-il en riant.

C'était vrai, il commençait à vraiment avoir froid. Pourtant, c'était passé un moment. Mais après, tout, entre avoir froid et avoir mal partout à cause de l'envie d'héroïne, Jeff préferait avoir froid. Maintenant, c'était lui qui voulait rester sous la pluie, et non pas Rachel, enfin, il ne savait pas non plus ce que voulait cette dernière... Il eut un moment de silence et Jeffrey regarda Rachel, avec un sourire amical. Il put dès lors observer rapidement son physique. Malgré sa petite taille par rapport à lui, elle restait assez jolie. Après ces quelques secondes, il baissa la tête et regarda marcher ses pieds. On ne savait jamais où l'on marchait, et il préferait s'assuré qu'il ne marcherait sur rien de "facheux"; les docks n'étant pas très propres. Il décida de rompre le silence en demandant, tout en gardant la tête baissée:

Et toi, tu as froid? T'as l'air un peu geler, comme moi...

Rachel regardait fixement Jeffrey lorsqu'il lui répondait qu'il commençait à geler. Auparavant elle ne l'avait pas remarqué mais là elle s'était apperçue qu'il avait de jolis yeux. Elle détourna ensuite son regard et passa ses mains autour de ses bras pour se frictionner un peu. Bien sur qu'elle avait froid elle aussi. Mais elle n'avait pas encore envie de rentrer, elle serait seule dans sa chambre en train de ruminer son passé une fois de plus. Et cela elle n'avait pas envie de le faire. Dans un certain sens, elle cherchait la compagnie pour essayer de ne pas penser à tout cela, por penser à autre chose, qui puisse la faire sourire ou encore rire. Elle regarda Jeffrey lorsqu'il lui demanda si elle n'avait pas froid elle aussi et lui répondit alors:

"Oui je suis gelée aussi. Mais ça va passer"

Elle se mit à sourire aprés sa réponse, histoire de le rassurer sur son état. Ils seraient tous les deux malades rien de plus, un rhume n'a jamais tué personne. Ils continuèrent à marcher côte à côte. Rachel était contente d'avoir rencontré Jeffrey, il était trés gentil. C'est alors qu'il lui vint une autre question en tête:

"Tu as de la famille ici?"

Lorsqu'il entendit la question de Rachel, son ton faillit prendre une tournure un peu froide... Mais, il se reprit et répondit gentiment:

Non... Ma famille est à Atlanta.

Mais, sans faire attention, il ajouta amèrement:

De toutes façons ils ne savent même pas que je suis ici...

Pourquoi tout dévoiler à une fille que l'on connait depuis juste une demi-heure? Peut-être juste par l'intuition. Il avait l'impression qu'il pouvait lui faire confiance, ce n'était pas... "n'importe qui". Il regarda l'océan, comme pour demander à l'océan s'il y avait une solution. Une solution pour résoudre ses problèmes familiales, arrêter la drogue, tout reprendre à la normal. Mais rapidement, il arrêta de regarder l'océan. L'océan était hypocrite, quand vous êtes au large, il vous parait calme et serrein, mais lorsque vous montez sur une embarcation, il s'agite, et essaye de vous embarquer dans ses profondeurs. Il regarda Rachel et demanda à son tour:

T'as ta famille ici toi?

Elle devait en avoir, c'était certain, elle avait l'ai de bien connaître la ville, comme quelqu'un qui vit ici depuis longtemps, avec sa famille...

Rachel regardait Jeffrey avec un petit sourire en attendant sa réponse. Mais il s'effaça à nouveau lorsqu'elle vit l'expression sur son visage commencer à changer. Il fallait croire qu'elle avait le chic pour mettre les pieds dans le plat. Elle l'écouta alors lui répondre séchement son "non". Au moins c'était clair, elle eut un petit sursaut. Mais elle continuait à le regarder avec son même air gentil. Elle put apprendre que ses parents étaient restés dans sa ville natale. Elle aquiesça alors d'un signe de tête. Elle arrivait à se mettre à la place de tout le monde, elle pouvait comprendre qu'on ne s'entende pas avec ses parents. Mais Rachel les enviait, elle aurait aimé avoir cette relation avec son père, être capable de se disputer pour un rien avec pour ensuite être à nouveau en bon terme.
Rachel put apprendre également que ses parents ne savaient pas qu'il était ici. Elle fut surprise d'entendre qu'il se confiait ainsi à elle mais celalui fit plaisir. Elle pouvait se sentir utile et considérait Jeffrey aussi comme quelqu'un qui n'était pas comme les autres. Il avait des problèmes, tout comme elle pouvait en avoir. Certes, elle ne se droguait pas comme lui et n'étaient pas fachées avec ses parents, mais elle savait ce que l'on ressentait lorsqu'on se sent exclue du monde. Lorsqu'on a l'impression que le monde s'arrête de tourner et que votre quota de chance arrive à expiration.

"Tu es majeur. Contrairement à ce que tu pourrais penser je t'envie. j'aimerai bien refaire ma vie ailleurs, aller quelque part ou on ne connait personne et ou on peut recommencer à zéro."

Cela devait être étonnant à entendre, surtout lorsque la personne qui vous disiez cela n'était autre qu'une pompom girl. Mais il ne fallait pas se fier aux apparences. Elle continuait à le regarder, même lorsqu'il regardait en direction de l'océan. On pouvait sentir à son regard qu'il était peiné intérieurement. Puis lorsqu'il lui demanda si elle avait de la famille elle aussi, elle commença par répondre:

"Oui je suis ici depuis mes 11 ans. Mes parents sont venus s'installer ici aprés un assez grand voyage dans le monde. On aurait du partir pour mes 16 ans"

Elle baissa son regard et sentit sa gorge se nouer. Mais il fallait bien qu'elle le dise à quelqu'un un jour. Elle ne pouvait pas vivre comme cela durant toute sa vie. Ses yeux commençaient à rougir légèrement, elle inspira un bon coup et continua avec une petit voix, toujours fixant le sol:

"Mais mon père s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Il a été victime d'une fusillade et ne s'en ai pas sorti."

Rachel avait enfin dit à quelqu'un son secret. C'était dur à avouer,elle n'en n'avait parlé à personne car elle ne voulait pas qu'on la prenne par pitié. Mais étant donné qu'elle sentait que Jeffrey avait confiance en elle, elle voulait lui prouver qu'elle aussi pouvait avoir confiance en lui. Même si ils ne se connaissaient pas depuis trés longtemps. Elle passa sa main droite sur sa joue pour enlever une larme qui perlait le long de son visage.

Il répondit gentiment à Rachel à sa première réponse:

J'aimerais bien en penser autant que toi...

Il l'écouta attentivement, sans rien dire. Il se trouvait bien bête face à la mort... Pourtant, il l'avait déjà froller, et de près... Il regarda Rachel, et ne put s'empêcher d'avoir un pincement de coeur en voyant cette larme couler le long de sa joue. Il se sentit alors comme... Coupable... Il avait un père, et il ne lui adressait pas la parole, et pendant tout ce temps, il avait connu plusieurs fusillades... Mais au fond il était un peu toucher que Rachel lui dise alors qu'il se connaissait à peine. La façon dont elle venait de le dire lui fit penser que ce secret lui pesait sur la conscience depuis un moment. Il la regarda, le regard tiste et dit:

Je suis désolé...

Il voulut avoir un geste affectueux, pour la réconforter, mais ne su pas trop comment s'y prendre. Il approcha sa main de la joue de la jeune femme et essuiya tant bien que mal ses larmes, il dit d'une voix tendre et réconfortante:

Aller, sèche tes larmes...

A l'idée de repenser à la mort de son père, Rachel ne pouvait qu'être triste voire même désespérée. Elle ne voulait qu'une chose que cette maudite journée ne se soit pas passée et qu'elle soit encore avec lui pour pouvoir rire et discuter de n'importe quoi. La chose qui lui faisait le plus mal c'était qu'avant qu'on ne l'assassine elle s'était disputée avec lui le matin, et elle avait du mal à se le pardonner. C'est ce qui pouvait peut être expliquer le fait qu'elle soit autant troublée par la mort de son père. Sa mère avait eu beau lui répéter qu'elle ne devait pas s'en faire, Rachel ne pouvait pas chasser cette idée de ses pensées. Fixant encore le sol, elle entendit les mots que lui disait Jeffrey.

"T'inquiète pas tu pouvais pas savoir. Personne ne le sait ici d'ailleurs. Pour tous je suis une fille qu'on passe outre, qui n'est pas assez interessante. Mais si je suis comme ça, c'est parce que mon passé fait qui je suis."

Elle sentit ensuite la main de Jeffrey se poser sur sa joue, et essuyait la larme qui coulait. C'est alors qu'elle releva le regard pour le fixer et qu'elle répondit en essayant de contenir sa peine:

"Merci, tu es la première personne à qui je le dis."

Il regarda Rachel avec compassion. Il savait ce que Rachel pouvait bien ressentir... Perdre un être cher n'est déjà pas facilen, quand en plus, on se sent en partit coupable de ça mort, cela fait encore bien plus mal. Malheureusement, il était trop tard pour eux deux de revenir en arrière. Jeff baissa les yeux, tout comme Rachel, très peu de gens savait pourquoi il était partit si brutalement de chez lui, à part sa famille, biensure. Il se souvenu de cette horrible soirée, cette soirée où il dévoila tout à ses parents, se sentant trop coupable de la mort de Ketty. Son père lui avait dit ces mots, peut-être les plus horribles pour quelqu'un qui aimait beaucoup ses parents. "Tu n'es pas mon fils...".
Rien qu'en y repensant, sa gorge se noua, et il avala difficilement sa salive avant de dire à Rachel, d'une voix un peu étouffée:

Nan... Rachel, tu n'es pas une fille "pas interessante"... Je sais ce que c'est... de perdre un être cher.

D'ailleurs, Jeff en avait perdu deux pour le prix d'un; sa soeur et son père. C'est à cet instant qu'un sentiment de révolte commença à l'envahir, il ne laissera jamais quiconque faire souffre Rachel de cette façon une nouvelle fois, jamais... Il lui glissa ces mots:

Ma soeur est morte... par ma faute, il y a 3 ans...

Il n'avait jamais vraiment réussi à surmonte cet évènement, il avait fait appel à la drogue pour l'aider. La drogue l'anestésiait, lui faisait oublier la douleur. Mais, il n'avait jamais réussi à affronter son passé réellement, bien vite, sa vie devenu un véritable enfer...

Les yeux encore mpouillés par le souvenir qui la hantiait, Rachel continua à marcher la tête baissée. Pour tout dire, elle n'osait pas affronter le regard de Jeffrey de peur de voir dans celui ci de la pitié. Car la fierté est un vilain défaut, Rachel n'en faisait pas exception puisqu'elle n'avait jamais rien dit à personne à cause de cela. Elle ne voulait pas voir dans le regard des personnes de la pitié et ne voulait pas qu'on la traite comme une pauvre fille paumée qui ne sait pas ou elle en est à cause de cela. Même si c'était en partie la vérité. Mais au fil de la conversation, elle avait pu voir que Jeffrey n'était pas come ça, qu'il ne jugeait pas les gens en fonction de ce qu'ils ont vécu mais en fonction de ce qu'ils sont. Elle marchait donc toujorus aussi silencieuse, lorsqu'elle entendit la voix de Jeffrey s'élevait à nouveau. Elle sentit que sa voix avait changé qu'elle n'était pas la même. Elle semblait plus fragile que l'intonation qu'il avait prise plus tôt. Elle releva alors les yeux vers lui au moment ou il finit sa phrase et s'arrêta net. Son regard porté vers le sien, Rachel lui répondit un peu gênée de lui faire rappeler ces choses là:

"Je suis désolée"

Puis elle l'écouta lui raconter que sa soeur était morte par sa faute il y avait cela 3 ans. Rachel adopta alors un regard de compassion. Il ne pouvait pas avoir tué sa soeur, si il était comme elle ce n'était pas de sa faute.

"Je ne sais pas ce qu'il a put se passer, mais je suis sure que tu ne l'as pas tué. On pense tous ça."

Jeffrey regarda Rachel un instant, mais ne dit rien. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui parle du décès de son père. Pourtant, ils ne se connaissaient depuis à peine une demi-heure... A vrai dire, il se sentait lui aussi un peu honteux. Lui qui était si sure de lui d'habitude, il avait l'air complètement dépouillé...

Je ne l'ai peut-être pas tuée... Mais j'ai contribué à sa mort... dit-il, son regard se partageait entre la tristesse et la haine.

Il aurait eu vraiment envie de réserver le même sort à l'étrangleur. Il a toujours su que sa rage finirrait par lui faire commettre une bêtise. Il baissa les yeux, et prit une grande inspiration avant de reprendre la parole:

Un jour... J'ai parlé de ma soeur à un type... Il n'avait pas très bonne réputation, comme tout les gens que je fréquentais à l'époque. Sauf que les autres en s'en sont jamais prit à ma famille...

Il serra les poings, et tenta de se détendre, il ne fallait pas qu'il s'énerve, cela risquerait de faire revenir le manque, et il ne voulait plus toucher à ça. Ca l'avait totalement détruit, vidé. D'ailleurs, il ne voulait pas du tout faire partager ce spectacle à Rachel. Il regarda l'a regarda à nouveau et dit:

Excuse moi de devoir te faire partager mes peines... Tu as déjà perdu ton père, je ne vais pas en rajouter...

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